Pourquoi parler du pardon ?
Et si pardonner, c’était enfin respirer pleinement ?
Qui d’entre vous n’a pas connu ces blessures qui picotent encore, longtemps après le choc ? Une trahison que rien n’a effacée, une injustice qui serre toujours la poitrine, un mot malheureux devenu cicatrice intérieure. À force d’avancer, vous avez peut‑être appris à composer avec cette douleur. Pourtant, elle reste tapie dans un recoin du cœur, prête à refaire surface au moindre souvenir.
Cette souffrance que l’on garde en soi agit comme une pierre au fond de la poche : parfois légère, parfois si lourde qu’elle ralentit chaque pas. Elle colore les pensées, alourdit les relations, éteint peu à peu l’élan vital. Plus insidieuse encore, elle nous fait croire qu’il n’existe aucun autre chemin que celui de la rancune ou du déni.
Pourtant, la voie spirituelle enseigne tout autre chose : pardonner, c’est se libérer. Non pas excuser ou oublier, mais choisir de ne plus entretenir le feu qui brûle à l’intérieur. Lorsque vous décidez d’ouvrir votre cœur, même d’un simple battement, une première brise de paix s’y engouffre. C’est le début d’une libération émotionnelle qui, doucement, dénoue les tensions, éclaire le regard et réveille la joie calme.
Dans les pages qui suivent, je vous invite à explorer ce pouvoir du pardon : comprendre ses obstacles, sentir ses bienfaits, l’ancrer dans des gestes concrets. Pas à pas, vous constaterez qu’il ne s’agit pas d’un acte héroïque réservé à quelques sages, mais d’un choix accessible, offert à chaque instant de votre vie.
Prenez une inspiration profonde. Accueillez l’idée qu’une paix intérieure vous attend peut‑être juste derrière cette première intention : “Je veux apprendre à pardonner.”
Pourquoi est‑ce si difficile de pardonner ?
« On croit avoir tourné la page… mais, à bien y regarder, on relit sans cesse la même phrase. »Avant d’ouvrir la porte du pardon, il est essentiel d’identifier cinq forces intérieures qui, souvent à notre insu, maintiennent la blessure active. Prenez ces points comme une check‑list de repérage : plus vous les voyez, plus vous pouvez les dénouer.
Tempête émotionnelle : quand le cœur s’emballe
À surveiller | Signes concrets |
Peur | Réflexe d’éviter les lieux, personnes ou sujets liés à l’offense. |
Colère | Pensées vindicatives récurrentes ; dialogue intérieur « je me vengerai ». |
Injustice / trahison | Sensation viscérale : « Je ne méritais pas ça » qui revient en boucle. |
🗝️ Clé : reconnaître que ces émotions protègent… mais finissent par enfermer. Tant qu’elles dominent, le pardon semble dangereux.
Égo blessé : le récit qui tourne en rond
Réflexe de l’égo | Conséquence |
Recherche de réparation absolue | Blocage tant que l’autre ne « paie » pas. |
Relecture incessante du passé | Identité figée en « victime ». |
Refus de perdre la « raison » | Impossibilité de lâcher la colère. |
🗝️ Clé : accepter qu’abandonner ce récit douloureux, c’est ouvrir la place pour une histoire de soi plus vaste.
L’enfant intérieur : la part qui n’a jamais été consolée
Symptôme | Ce que cela révèle |
Sensibilité disproportionnée | Une blessure plus ancienne réactivée. |
Besoin d’être reconnu/entendu | Carence d’écoute ou de protection passée. |
Retrait, mutisme, pleurs « inexpliqués » | L’enfant intérieur réclame enfin l’attendu : sécurité et tendresse. |
🗝️ Clé : tendre la main à cette part vulnérable : « Je te vois, tu avais raison d’avoir mal. » Le processus de pardon commence là.
Mémoires familiales ou karmiques : le sac à dos invisible
Indice | Hypothèse |
Rancune « plus grande que l’évènement » | Loyauté familiale non résolue. |
Colère ancestrale (injustice collective, exil, guerre) | Schéma transgénérationnel. |
Sensation de « déjà‑vu » émotionnel | Empreinte karmique à libérer. |
🗝️ Clé : admettre que tout ne vient pas de vous. Des rituels de libération (constellations, soins énergétiques) peuvent alléger ce bagage.
☑️ Checklist d’introspection rapide
- ➡️ Quelle émotion me revient le plus vite ? Peur ? Colère ? Injustice ?
- ➡️ Mon discours intérieur est‑il bloqué sur un même récit ?
- ➡️ Quel âge a la part de moi qui souffre ? (image ou ressenti)
- ➡️ Cette douleur est‑elle vraiment la mienne ou porte‑t‑elle la trace de mon histoire familiale ?
Se pardonner à soi‑même
« J’ai fait ce que j’ai pu, avec ce que je savais alors. Aujourd’hui, je choisis de poser ce fardeau. »
Quand on pense au pardon, on imagine souvent un face‑à‑face avec l’autre. Pourtant, la blessure la plus tenace est parfois celle que l’on retourne contre soi.
Ces petites phrases lancinantes : « J’aurais dû… », « Pourquoi n’ai‑je pas… », « Si seulement… » creusent un sillon dans le cœur, ressassant un passé qui ne peut plus changer.
La culpabilité qui couve en silence
Jugement et autocondamnation
Sans y prendre garde, vous devenez votre propre juge. Vous vous condamnez à coups de pensées sévères, convaincu que la sévérité vous rachètera. En réalité, ce procès intérieur dresse un mur entre vous et votre paix.
Souvenez‑vous de cette phrase :
« Se pardonner, c’est reconnaître ses erreurs avec bienveillance, comprendre qu’on a fait du mieux possible à un instant donné, et choisir de ne plus se juger. »
Reconnaître. Comprendre. Choisir. Ce n’est pas se flageller ; c’est s’ouvrir à la transformation.
Vous offrir la compassion attendue
✍️ L’exercice de la lettre
Prenez une feuille et un stylo. Adressez‑vous à votre « moi d’hier ». Dans cette lettre :
- Exprimez ce que vous ressentez encore lorsque le souvenir ressurgit.
- Expliquez‑vous ce que vous comprenez aujourd’hui : l’âge, les moyens, la peur de l’époque.
- Accordez‑vous le pardon : vous avez fait de votre mieux, même si c’était imparfait.
- Libérez‑vous : déposez la honte, l’autocritique, la sensation de ne pas mériter le bonheur.
Ne cherchez pas la formule parfaite ; laissez simplement les mots couler. Pliez ensuite la lettre : rangez‑la dans un carnet ou brûlez‑la symboliquement. Ce geste signifie que le temps du procès est terminé.
Se pardonner, c’est se rendre la liberté : accepter de marcher avec ses cicatrices… sans les laisser décider de la direction.
Ce que le pardon transforme : une guérison à tous les niveaux
« Pardonner, c’est comme ouvrir une fenêtre après une longue nuit : l’air circule, la lumière entre, et le cœur respire enfin. »
Un allègement émotionnel immédiat
Lorsque vous relâchez la rancune, c’est d’abord le poids du passé qui tombe de vos épaules. Les pensées reviennent au calme ; l’agitation intérieure se dissipe. Beaucoup décrivent une sensation de poitrine plus légère, comme si la cage thoracique s’ouvrait d’un cran. Cet apaisement crée un espace neuf où la paix intérieure peut s’installer.
Une libération énergétique subtile
Sur le plan vibratoire, le pardon agit comme un grand nettoyage. Le chakra du cœur (Anahata) retrouve son flux naturel ; celui de la gorge (Vishuddha) se dégage, permettant d’exprimer plus librement vos émotions. L’énergie circule à nouveau, sans les nœuds créés par la colère ou la culpabilité. Vous pouvez sentir davantage de chaleur dans la région du sternum, ou un léger picotement dans la gorge : signes que la libération émotionnelle fait son œuvre.
Le retour de l’élan vital
Des effets tangibles sur la santé
Les neurosciences confirment ce que les traditions enseignent depuis toujours : cultiver la rancune entretient le stress, élève la tension artérielle, fatigue le système immunitaire.
À l’inverse, le pardon réduit le cortisol, améliore la qualité du sommeil et soutient le cœur – au sens organique comme au sens symbolique. Moins de migraines, de douleurs musculaires, de troubles digestifs : le corps se détend quand l’esprit se libère.
Imaginez un jardin envahi de ronces. Chaque rancune, chaque reproche, est une épine qui se cramponne. Le pardon, ce n’est pas faire disparaître le souvenir ; c’est tailler les ronces pour laisser la lumière nourrir la terre. Les fleurs ne tardent pas à repousser. Vous n’avez pas changé de jardin ; vous l’avez simplement rendu à la vie.
En laissant circuler cette énergie neuve, vous vous offrez bien plus qu’un instant de soulagement : vous ouvrez la voie à une guérison globale, où l’émotion, le corps et l’âme vibrent à l’unisson.
Le pardon dans les pratiques spirituelles
« Quand l’esprit prononce “je pardonne”, l’énergie se met en mouvement ; quand le cœur le ressent, la guérison commence. »
Reiki : canaliser l’énergie du cœur
Le Reiki se fonde sur le principe d’un flux vital (Ki) que l’on peut harmoniser par apposition des mains.
Pourquoi cela aide ? En posant vos mains sur la région du cœur, vous invitez l’énergie à dissoudre les nœuds émotionnels logés dans cette zone.
Rituel simple :
- Asseyez‑vous au calme, paumes jointes sur la poitrine.
- Inspirez lentement ;
- A l’expiration, imaginez une lumière verte douce qui s’étend, comme un baume.
- Répétez mentalement : « Je choisis d’ouvrir mon cœur. »
- Pratiquez cinq minutes par jour ; vous sentirez peu à peu la chaleur se diffuser, signe que le flux se rééquilibre.
Ho’oponopono : la prière qui réunit
Originaire d’Hawaï, Ho’oponopono repose sur quatre phrases simples :
Je suis désolé. – Pardonne‑moi. – Je te remercie. – Je t’aime.
Comment l’utiliser ? Fermez les yeux, visualisez la personne (ou l’évènement) liée à votre blessure. Répétez lentement ces mots, en laissant chaque phrase descendre jusqu’au cœur.
Astuce : écrivez ces phrases sur un petit carton et gardez‑le dans votre portefeuille ; relisez‑les lorsque l’émotion remonte.
Visualisation guidée : accueillir la lumière
La visualisation est un pont entre l’imagination et le corps. Vous trouverez de nombreuses méditations du pardon sur YouTube. Ci-après, je vous propose la mienne : Méditation Guidée, le chemin du pardon.
🗝️ Clé de pratique : choisissez une vidéo dont la voix vous apaise, branchez un casque, allongez‑vous. Imaginez la blessure comme une ombre, puis visualisez un rayon doré qui la traverse jusqu’à dissolution complète.
Quelques séances suffisent souvent à ressentir un déblocage tangible de l’énergie.
Soins énergétiques : nettoyer les mémoires
Quand le trauma est ancien ou transgénérationnel, un soin énergétique ciblé peut aider à « décoller » les empreintes subtiles.
Ce que l’on fait en cabinet : balayage du champ aurique, réharmonisation des chakras, libération des mémoires cellulaires.
À la maison : pratiquez un auto‑scannage :
- Tenez vos mains à dix centimètres de votre corps et « lisez » les zones froides ou denses.
- Posez‑les ensuite sur ces endroits en respirant profondément jusqu’à ce que la sensation se transforme.
Un rituel n’est pas une formule magique ; c’est une porte. Plus vous l’empruntez, plus le passage s’élargit, et plus la lumière intérieure gagne du terrain.
Comment avancer concrètement sur le chemin du pardon ?
« Il n’y a pas de “bon” moment pour pardonner ; il n’y a que le moment juste… le vôtre. »Le pardon n’est pas un sprint. C’est une marche, parfois lente, parfois cahotante. Voici cinq pratiques simples qui, jour après jour, ouvrent la voie sans brusquer le cœur :
☑️ Offrez‑vous le luxe du silence
☑️ Écrivez sans filtre, puis pliez la page
☑️ Cinq minutes de méditation, pas plus
☑️ Quand recourir à un accompagnement énergétique ?
- Si la blessure est ancienne et revient malgré vos efforts.
- Si votre corps réagit fortement (migraines, tensions, fatigue constante).
- Si vous sentez que la mémoire est transgénérationnelle – une lourdeur qui ne semble pas tout à fait vous appartenir.
Un soin Reiki ou une séance de libération émotionnelle agit comme un catalyseur : il allège la charge énergétique, de sorte que le travail intérieur se fasse sans épuisement.
« Il n’y a pas de bon moment pour pardonner, seulement un moment juste pour soi. »
Inutile de forcer la porte ; elle s’ouvrira quand le cœur sera prêt. Votre seule tâche est de rester présent, d’entretenir la lampe du désir de paix, et de poser, chaque jour, un petit pas vers cette lumière.
Ces gestes sont modestes, mais répétés, ils tracent un sillon vers la liberté. Laissez‑vous guider par votre rythme ; le chemin du pardon est déjà en cours dès l’instant où vous décidez de l’emprunter.
Témoignage inspirant – L’amour plus fort que la haine
« Notre douleur ne rendra jamais nos enfants, mais le pardon nous a rendu la vie. »
Parfois, la théorie du pardon se heurte à l’indicible. Comment pardonner lorsqu’on a tout perdu ?
Le témoignage suivant que j’ai eu l’honneur de recueillir en consultation – révèle jusqu’où l’amour peut conduire un cœur humain.
Leur histoire
Un soir d’hiver, un chauffard ivre percute la voiture d’un couple et emporte dans le fracas leurs deux enfants.
Lui reste six mois dans le coma, elle presque un an. À leur réveil, c’est le silence : plus de rires dans la maison, plus de repères. Juste un vertige gigantesque.
Pourtant, malgré l’abîme, ils sentent au fond d’eux un fil solide : l’amour laissé par leurs enfants.
Cet amour devient une boussole. Jour après jour, il les empêche de sombrer dans la haine.
« Nos petits n’auraient pas voulu que nous offrions le reste de notre existence à la colère. »
Alors – geste inimaginable pour beaucoup – ils écrivent une lettre de pardon à l’homme responsable, toujours incarcéré.
Leur douleur n’est pas effacée ; mais une douceur nouvelle apparaît, comme une fenêtre entrouverte dans la nuit.
À la libération du chauffard, celui‑ci demande à les rencontrer. Ils acceptent.
Le face‑à‑face est sobre : quelques mots de gratitude, des larmes silencieuses. Une lueur éclaire cette scène – fragile, mais réelle.
Non, ce moment ne rend pas les enfants. Mais il empêche la haine d’être la seule survivante de la tragédie.
Une citation à laisser résonner
« Nous ne voulions pas que notre peine devienne une prison supplémentaire ; alors nous avons choisi la lumière, même dans l’absence. »
Et vous…
Si ce couple, au milieu d’une douleur inimaginable, a trouvé la force d’ouvrir son cœur, que nous dit cela de nos propres blessures ?
Peut‑être que le pardon n’est pas une question de mérite, mais une question de choix : le choix de ne pas laisser la colère définir ce qui reste de notre vie.
Prenez un instant. Fermez les yeux. Demandez‑vous :
« Que suis‑je prêt·e à alléger aujourd’hui ? »
La réponse n’a pas besoin d’être spectaculaire. Un pas, même minuscule, suffit pour commencer.
🌸 Conclusion
Le pardon n’est ni une formule magique ni un oubli forcé.
C’est un chemin intérieur parfois sinueux, toujours libérateur qui traverse :
- La décision de vivre plutôt que de revivre sans fin la même blessure.
- La reconnaissance des obstacles : colère, peur, injustice, mémoires familiales.
- La réconciliation avec soi‑même, en posant un regard tendre sur ses propres erreurs.
- La libération énergétique qui suit chaque pas de douceur accordé à son cœur.
- Des rituels concrets (silence, écriture, méditation, soins) pour ancrer la transformation.
- La preuve vivante qu’un amour plus fort que la haine peut naître même du pire.
Si vous ne deviez retenir qu’une seule chose, que ce soit celle‑ci :
« Vous méritez la paix ; elle commence exactement là où vous choisissez d’alléger votre cœur. »
Prenez le temps qu’il faut. Écoutez le rythme de votre âme. Chaque souffle, chaque lettre écrite, chaque promenade silencieuse prépare le terrain. Et un matin, vous vous surprendrez à ressentir plus d’espace, plus de lumière, plus de vie.
Envie d’aller plus loin ?
Je vous invite à explorer :
➡️ Nos offrandes Alaya : Ce sont ni des stages, ni un programme mais un chant, un souffle.
➡️ Un article complémentaire : “Apaiser son enfant intérieur” pour prolonger ce travail de guérison en douceur. (à venir)
Puissiez‑vous avancer sereinement, pas après pas, vers ce pardon qui libère et ouvre grand la porte à la joie.
Fais pour le mieux mais fais-le.
Avec toute ma gratitude,
Noël, Maître Reiki.
Questions fréquentes
Distinguez pardon et réconciliation : vous libérez votre propre cœur, même si l’autre ne reconnaît rien. Utilisez l’écriture ou la méditation Ho’oponopono pour déposer la charge émotionnelle.
Oui. La mémoire subsiste, mais la blessure perd son emprise. Vous reconnaissez le fait, sans laisser la colère gérer votre présent.
Respiration plus ample, relâchement des épaules, sommeil de meilleure qualité et diminution des tensions digestives ou musculaires.
Il allège la souffrance, mais n’efface pas l’événement. Un accompagnement thérapeutique ou énergétique est recommandé pour les traumas majeurs.
Il n’existe pas de délai universel : cela dépend de la blessure, du travail intérieur et des ressources d’accompagnement. Le processus est souvent cyclique.
Non. Le pardon est d’abord intérieur. Partagez‑le seulement si cela sert votre guérison et ne ravive pas la blessure.